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« On a créé et adaptés des programmes à la situation pour essayer de rejoindre et outiller la communauté, affirme Abel Maxwell, le directeur de communications du Centre Francophone du Grand Toronto. C’est comme si le Centre n’était pas fermé. »

En effet, le Centre n’est pas fermé. La clinique est restée ouverte depuis le début de la pandémie et les clients peuvent encore accéder à des rendez-vous médicaux en personne. C’est tout le reste de la programmation qui a fait un virage virtuel pour continuer à connecter la communauté francophone éparpillée un peu partout dans le Grand Toronto aux services essentiels : appui à la santé mentale, aide juridique, accueil des nouveaux-arrivants, aide à l’emploi, appui à la petite enfance et à la famille, et des ateliers divers. Plus de 6000 personnes reçoivent l’infolettre et beaucoup s’inscrivent aux ateliers en ligne qui sont offerts sept jours sur sept.

Le Centre est un centre de santé communautaire par excellence et répond aux déterminants sociaux de la santé pour sa clientèle à partir de sept points de service. La réalité de la pandémie a fait en sorte que les services en personne ont diminué au minimum.

Le Centre a identifié un besoin criant pour de l’aide alimentaire et travaille en collaboration avec le CSC Taibu à Scarborough pour y répondre. Les gens dans le besoin font demande en ligne et les employés se mobilisent pour faire les courses et ramasser les dons. La directrice générale du Centre Florence Ngenzebuhoro a été elle-même faire la distribution sans contact. Elle est continuellement à la recherche de façons pour aider les gens.

Dès son arrivée en poste, Mme Ngenzebuhoro a mis l’accent sur l’importance du Gala du Mois de l’histoire des noirs qui le plus grand événement de l’année. À chaque février, la participation doublait pour toucher 800 personnes l’année dernière. C’est un rassemblement clé dans la communauté. Cette année, l’équipe espère que la formule virtuelle permettra de doubler les présences encore une fois et tous pourront apprécier un concert de Corneille le 6 mars prochain.

En plus de la pandémie de la COVID-19, le Centre a dû aussi faire face à la pandémie qu’est le racisme et c’était peut-être plus difficile en raison du manque de rassemblements. À la suite du décès de George Floyd, le mouvement Black Lives Matter a consolidé les demandes et espoirs de communautés Noires un peu partout au monde et Toronto n’a fait exception.

« Le Centre ne pouvait pas rester silencieux indique M. Maxwell. Nous avons répondu à l’appel et portons le flambeau d’halte au racisme. »

Trois députées provinciales dont la ministre Caroline Mulroney ont participé à une table de ronde sur le racisme organisée par le Centre. Plusieurs ateliers ont aussi été organisés permettant aux gens de partager leurs expériences et offrant de la formation interculturelle.

Une fermeture temporaire de quatre semaines a commencé le 23 novembre dernier à Toronto en raison du nombre de cas élevé de la COVID-19 dans la ville. Cette fermeture est encore en vigueur à la mi-février puisque la situation ne s’est pas grandement améliorée. C’est difficile pour tout le monde, particulièrement ceux ayant des difficultés en santé mentale. Entre les fermetures du printemps et de l’automne, certains rendez-vous étaient en personne, mais pour l’instant il y a eu un retour au virtuel. « Rien de remplace la présence physique, mais en situation de détresse, le virtuel est mieux que rien », rappelle M. Maxwell.

Le Centre Francophone du Grand Toronto s’est rapidement transformé pour répondre aux besoins de sa clientèle quand la pandémie a commencé. Depuis, l’équipe continue d’identifier des enjeux et créer ou adapter sa programmation pour sa grande clientèle diversifiée.

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